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L’APPEL RÉSONNE

autour du loup avec un petit murmure amical, remuant la queue et riant à belles dents. Mais le loup se méfiait, car sa tête arrivait à peine à l’épaule du chien, et il avait peur. Et tout à coup, d’un mouvement souple et furtif, il s’échappa et reprit sa course.

La poursuite recommença. Encore une fois, le loup faillit être pris, pour de nouveau s’échapper et recommencer à fuir. La bête était en mauvaise condition, sans quoi Buck n’aurait pu l’égaler à la course ; ils couraient presque côte à côte, jusqu’au moment où le loup s’arrêtait, montrait les dents et recommençait à fuir de plus belle.

Enfin, reconnaissant que Buck ne lui voulait pas de mal, la bête s’arrêta et laissa le chien lui flairer le museau. Sur quoi ils devinrent amis et se mirent à jouer ensemble, de cette façon nerveuse et timide qui semble démentir la férocité des bêtes sauvages.

Quelques instants plus tard, le loup