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LA LOI DU BÂTON ET DE LA DENT

de Buck, guettant le moment favorable pour sauter sur lui. Buck, non moins ardent, mais plein de prudence, cherchait aussi à prendre l’offensive ; mais à ce moment, survint l’incident qui remit à un avenir éloigné la solution de la querelle.

Un juron de Perrault, un coup de massue sur une échine osseuse et un cri de douleur déterminèrent tout à coup une épouvantable cacophonie.

Le camp était rempli de chiens indigènes affamés, au nombre d’une soixantaine, venus sans doute d’un village indien et attirés par les provisions des voyageurs. Ils s’étaient glissés inaperçus pendant la bataille de Buck et de Spitz et quand les deux hommes avec leurs massues s’élancèrent au milieu des envahisseurs, ceux-ci montrèrent les dents et leur résistèrent. L’odeur des aliments les avait affolés. Perrault en ayant trouvé un la tête enfouie dans une caisse de vivres, fit tomber lourdement son gour-