Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/130

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conta, des heures durant, ses aventures, jusqu’au moment où elle fut enfin recueillie, et sans nul doute sauvée de la mort, par Hole, dans la Forêt de Mendocino. Elle devint — et elle n’avait rien de mieux à faire — la femme de cet homme qui, sous sa rude écorce et en dépit de son ignorance, était honnête et bon. Aussi était-elle bien plus heureuse en sa compagnie que Vesta Van Warden dans celle du Chauffeur.

« Les femmes de Cardiff et de Wainwright étaient des filles du peuple, solides et bien constituées, et accoutumées aux travaux manuels, le type voulu pour la nouvelle existence qu’elles étaient appelées à vivre.

« Ajoutez, pour parfaire le compte, deux idiots échappés de l’Hospice de Napa, six jeunes enfants, nés depuis la formation de la colonie, et finalement Bertha.

« Bertha était une brave, une excellente femme, Bec-de-Lièvre, en dépit des sarcasmes que ton père lui décochait constamment. Je la pris pour femme et m’en trouvai bien. Puis, ce fut votre grand’mère, Edwin et Bec-de-Lièvre, et la tienne aussi, Hou-Hou.