moi, le prolétariat, formée des travailleurs salariés[1].
« Vous ne pouvez nier que la possession de la richesse est ce qui constitue actuellement le pouvoir essentiel aux États-Unis. Dans quelle proportion cette richesse est-elle possédée par ces trois classes ? Voici les chiffres. La ploutocratie est propriétaire de soixante-sept milliards. Sur le nombre total des personnes exerçant une profession aux États-Unis, seulement 0,9 % appartiennent à la ploutocratie, et cependant la ploutocratie possède 70 % de la richesse totale. La classe moyenne détient vingt-quatre milliards. 29 % des personnes exerçant une profession appartiennent à la classe moyenne, et jouissent de 25 % de la richesse totale. Reste le prolétariat. Il dispose de quatre milliards. De toutes les personnes exerçant une profession, 70 % viennent du prolétariat ; et le prolétariat possède 4 % de la richesse totale. De quel côté est le pouvoir, Messieurs ? »
— D’après vos propres chiffres, nous, les gens de la classe moyenne, nous sommes plus puissants que le travail, remarqua M. Asmunsen.
- ↑ Cette division d’Everhard concorde avec celle de Lucien Sanial, une des autorités de l’époque en fait de statistiques. Voici, d’après le recensement de 1900 aux États-Unis, le nombre d’individus répartis dans ces trois classes d’après leurs professions : Classe des ploutocrates, 250 251 ; classe moyenne, 8 429 845 ; classe du prolétariat, 20 393 137.