Page:London - Le rêve de Debs, trad Postif, paru dans Regards du 7 au 28 mai 1936.djvu/17

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dans des affaires de tout repos, il n’avait de sa vie accompli le moindre travail producteur, se contentant de courir le monde, de tout voir et de tout faire, sauf se marier. En dépit des attaques résolues de plusieurs centaines de mamans ambitieuses, considéré comme de bonne prise depuis plusieurs années, il ne se laissait pas capturer. Outre sa fortune, il possédait la jeunesse, la beauté et, comme je l’ai dit, la propreté morale. Superbe athlète, ce jeune dieu blond, mariage à part, faisait tout dans la perfection, ne se préoccupait de rien, ne couvait ni ambition ni passions, ni désir même d’exécuter des actes dont il s’acquittait mieux que personne.

— C’est une sédition ! criait un des hommes du groupe.

Et les autres de surenchérir, de parler de révolte, de révolution, d’anarchie même.