Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/110

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Il y était. Nous le sommons de nous conduire d’urgence chez Strong. Mais il était saoul.

— La nuit prochaine, dit-il.

Nous retournons dans la forêt. Il pleut.

Le lendemain, à midi, j’entends un bruit. Le haut des taillis remue. Un Arabe passe sa tête, il me fait signe d’approcher. J’ai un mouvement de recul. Il insiste. J’y vais. Les compagnons me suivent.

— Vous êtes dénoncés, nous dit-il. Je suis chargé de repérer votre refuge. D’autres Arabes cherchent ailleurs. Pirate vous a vendus, mais toi, Dieudonné, tu as sauvé Azzoug, — c’était le marabout des forçats musulmans ; il était en train de se noyer, un jour, aux îles du Salut, — alors, nous, les Arabes, nous ne dirons pas où vous êtes. Je suis venu te prévenir. Jambe de Laine est filé. Fuyez.

Nous ne sommes plus que des bêtes