Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/199

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— Je vous annonce officiellement que le gouvernement français ne demande plus votre extradition.

Un consul de France dans ma cellule avec une bonne nouvelle à la bouche, voilà de nouveau que le merveilleux entre dans ma vie ! Une heure après :

Vous êtes libre, vient me dire le directeur de la prison.

Mon gardien ajoute : « Au revoir, professor ! » Je suis devenu professeur !

Attendez, il y a encore autre chose. Mon compagnon de cellule est superstitieux. « Donne-moi ta ceinture, me dit-il ; avec elle, tu t’es sauvé du naufrage, tu as réussi la deuxième évasion et maintenant tu sors de la Cadeïa. Donne-la au frère qui n’a jamais eu de chance. » Je la lui donnai.

Ceci vous explique pourquoi un quart d’heure plus tard, ahuri, égaré, je me trouvais dans la rue, au milieu d’une capitale inconnue, tenant mon pantalon à deux mains !