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LA CHINE EN FOLIE

couloir, à angle droit, un nouveau couloir plus éclairé que le premier. Cela aboutissait à une salle qui avait tout de l’aquarium. Un Chinois qui sommeillait sur une natte entr’ouvrit son œil oblique et les regarda avec curiosité. Enfin ! sait-on jamais ? Il se leva, les pria de s’asseoir. Ils s’assirent. Je vis bien que les marsouins s’étonnaient de ne point voir de tables où l’on boit. Le Chinois, qui avait disparu, revint presque aussitôt. Il portait une espèce de trépied qu’il posa devant les marsouins, à quatre pas exactement.

Il est quantité d’heures dans la vie ou il ne faut pas chercher à comprendre ce qui se passe. Des soldats d’infanterie coloniale savent cela — ainsi d’ailleurs que beaucoup d’autres choses. Ils attendirent. Subitement, une aveuglante lumière tomba du plafond de verre. Le Chinois reparut, un gros appareil dans les mains. Ils étaient chez un photographe !

— Ah ! m…, fit l’un des soldats.

Et ils se levèrent.

— Amis, leur dis-je, elle est mauvaise !

— Un pays ! firent les soldats.

— Faites-vous toujours photographier, je paye la séance.