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LA CHINE EN FOLIE

qui voudrait crâner plus haut que la peau de son crâne.

Tout le long du quai du Wang-Poo (et c’est long !), c’est Saint-Denis. C’est même Saint-Étienne : il n’y a pas trop de deux saints pour faire monter toutes ces fumées au Paradis.

Voilà des jardins et des femmes pas plus hautes que ça et qui ont des bosses dans le dos. C’est le quartier japonais, La Japonaise, sitôt son enfant né, sans doute pour se venger, le porte par derrière !

Plus loin, aux fenêtres, hommes et femmes dépérissent comme ces arbres qui n’ont plus de terre autour de leurs racines : la rue des réfugiés russes.

Voici la concession française. C’est la seule. Les autres sont confondues dans la concession internationale. Deux cent mille Chinois vivent sous nos lois. Il y a un conseil municipal, tout comme à Pontoise et à Paris. Et un consul général, Auguste Wilden, que ses administrés de couleur appellent dans leurs lettres, suivant le jour : « Votre Grandeur, Mon Colonel, Votre Sainteté, Votre Majesté, voire Mon Curé ».

Puis il y a la ville chinoise. Celle-ci, je la remercie d’avance. Elle assurera le bonheur de mes vieux jours. Je vais rentrer à Paris, je raflerai