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LA CHINE EN FOLIE

de fer, mines, temples, palais, bateaux. Pour chacun le pays est un butin. Il ne s’agit que de faire main basse dessus, alors on ouvre les enchères. Qui veut des locomotives ? Qui dit tant de dollars ? Vous ? Tokyo ? Bon ! Adjugé ! À qui les trésors des empereurs Ming, avec le marché du pétrole par-dessus le compte ? À l’Amérique ? Adjugé !

Gabelle, taxes, impôts, toutes les ressources sont pour les généraux. Si l’on en prenait un au retour d’une de ses tournées, alors que ses poches débordent et qu’on l’incinérât, ce ne serait pas de la cendre que rendrait le four mais du métal en fusion. On fondrait une cloche avec ses restes.

— Il faut bien qu’ils paient leurs soldats, ces généraux-là, direz-vous.

— Oui da ! bon peuple de chez nous, ils paient leurs soldats par un jour de pillage, chaque mois. Quand les Chinois, par bonheur, en connaissent la date, ils se précipitent chez le toukiun (ces tyrans s’appellent toukiuns).

— Ne nous écartèle pas, nous réglerons les dépenses. Combien veux-tu ?

Les villages moins malins sont ravagés. Les dames qui ont horreur de l’imprévu dans le plaisir se jettent dans les puits pour échapper au rut