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LA CHINE EN FOLIE

qu’ils avaient sauvée traînait maintenant dans la boue.

— Où est-ce ? fis-je demander.

Ils montrèrent que c’était plus bas.

Ailleurs, nous ne trouvâmes qu’une Chinoise assise devant sa porte et qui regardait à l’intérieur une chose étendue sur la terre battue : c’était une jeune fille en pantalon de toile, sa veste remontée et roulée autour du cou. Son buste était nu. La fille était morte. Des taches sur les seins et sur la figure. Elle avait dû s’empoisonner.

Subitement, un bruit semblable à celui de chariots roulant sur une route nouvellement empierrée : la fusillade !

Nous suivîmes toujours la voie. Bientôt nous vîmes un train qui ne bougeait pas. C’était un train sanitaire.

— Salut ! dis-je à deux Chinois qui paraissaient être des médecins.

Et, montrant le côté d’où venait la fusillade :

— Est-ce loin ?

— À sept lis ! dirent-ils à l’interprète.

Je laissai voiture et personnel et je pris par le champ. C’était un sale jour. Le vent jaune soufflait. Je fus forcé d’ajuster mes lunettes. Les canons donnèrent tout d’un coup, par salves, comme