ment sur ses pieds, attrape un train en marche et se réfugie à Tientsin sur la concession française dont trois jours auparavant, au cours d’un magnifique mouvement oratoire, il demandait la suppression.
Le mardi, Wou-Pé-Fou, campé au milieu du grand pont du fleuve Jaune, lance tonitruant :
— Tsang-Tso-lin n’est qu’un âne, le président du Conseil restera à Pékin. J’ordonne.
Et le brillant président du Conseil, à pas de loup, rejoint, de nuit, son ministère.
Alors, Tsang-Tso-lin, de son trône, regarde Wou-Pé-Fou sur le sien :
— Prends garde, fils de chienne, dit-il, j’astique mon escopette.
Et il chantonne :
Avec moi j’ai le Japon
Pon-Pon
Tu peux croire que c’est bon.
— Que les mânes de tes ancêtres rôdent insatisfaits hors de leur cercueil, lui renvoie Wou-Pé-Fou.