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LA CHINE EN FOLIE

officiers russes étaient restés au lit avec les petites femmes servies par les Japonais. Et c’était bien une excuse !

Le coolie pose ses brancards. Voici l’hôtel. Le Chinois hôtelier dormait. Frappe fort, gentil coolie, démolis la sonnette, défonce la porte, brise les carreaux. J’attrape la tuberculose dans ta brouette. Aucun écho.

Le coolie reprit ses brancards.

— Deux dollars ! fis-je.

Les mots qui parlent d’argent sont entendus quel que soit le point de la planète.

C’était la fortune. Le coolie eut des ailes aux talons. Ce coup ce ne fut ni du papier de verre, ni de la paille de fer mais des lames de rasoir qui entrèrent dans ma peau.

Mais enfin j’étais en Chine. Et chacun se doute que c’est un grand bonheur d’accomplir un si beau voyage !

Myako-Hôtel. C’était un hôtel japonais. Entre le mot Myako et le mot hôtel, une petite colombe grivoise servait d’arme parlante à cet établissement. Son plumage, quoique en plâtre, tenait déjà chaud à mon cœur.

Les Japonais se levant toujours avant les Chinois, le patron était debout.