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LA CHINE EN FOLIE

Donne aussi un carton au compatriote. Où allez-vous ? Il va à Pékin. Tu as compris, il te dit qu’il va à Pékin. Moi, donne-m’en jusqu’à Young-ping-fou, je suis plus modeste. Moins on en prend de ton chemin de fer et mieux cela vaut, bouddha manqué !

— Ils m’insultent en chinois depuis dix-sept ans et je ne comprends pas ce qu’ils me disent, alors je leur rends la pareille et nous sommes quittes. Avez-vous des malles ? Non ! C’est bien, les Chinois ne se nourrissent pas seulement de riz, mais du contenu des malles. Venez par ici. Nous allons monter ensemble, ainsi pourrons-nous dormir tour à tour. Vous veillerez sur moi deux heures, puis vous me réveillerez. Ensuite, j’assurerai la faction. De cette façon, nous arriverons peut-être avec notre portefeuille. Prenez un goudron.

— Quand il fait nuit, en Chine, c’est pour de bon ! fis-je.

— Vous cherchez les becs de gaz ? Les becs sont là, mais le gaz est encore en Belgique. C’est une compagnie de Bruxelles qui assure l’éclairage en Mandchourie. Il lui faut du temps, à ce gaz, pour arriver ! Il ne sera pas encore ici ce soir. Suivez-moi et, si je tombe, arrêtez-vous. Avez-vous des œufs ? Que mangerez-vous jusqu’à Pé-