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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Cependant ses bagages occupaient encore sa cabine.

— Il s’est fait arrêter, dirent des personnes qui ne connaissaient rien à la vie. Elles ajoutèrent : c’est bien fait !

À quatre heures de l’après-midi, le lendemain, le Malte, vapeur de quinze mille tonneaux, français, appartenant à la flotte des Chargeurs Réunis, venant de Hambourg par Anvers, Le Havre, La Pallice, Bilbao, Vigo, Porto, Ténériffe, Dakar, Rio, Santos, Montevideo, entrait, commandé par Émile Gaultier Du Marache, dans la passe droite du port de Buenos-Aires, trente-six degrés sud de latitude.

Lucien Carlet était sur le quai et nous attendait. Une femme l’accompagnait.

— Ce n’est pas la même ! s’écrièrent les voyageurs. Il en a du toupet !

Les voyageurs profitèrent de l’occasion pour me demander discrètement quel plaisir j’avais pu trouver dans la fréquentation d’un pareil oiseau.

Je leur dis que je venais en Argentine uniquement pour vivre avec lui et ses pareils.

Alors ils s’en allèrent du côté de leurs bagages.

Et voici maintenant ce qui se passa :

Les autorités de la République latine et Argentine trouvèrent ma personne indésirable. Je leur ré-