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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

La Cerrito était à onze cuadres de là. J’y partis. La voici. Voici le 445 : LIBRAIRIE FRANÇAISE.

C’est cela.

Je flaire le lieu. Il ne sent pas mauvais. Les livres que l’on y vend sont tout ce qu’il y a de plus catholique : René Bazin ! Henri Bordeaux ! Ah ! ça ! m’aurait-on trompé ? Une librairie, passe ! je le savais, mais des livres pour jeunes filles. Enfin ! J’en verrai d’autres ! Pierre Mille, Édouard Estaunié. Bien. Et voilà tous mes vieux amis : Jean Vignaud, Henri Béraud, Édouard Helsey et Pierre Benoît et Dorgelès ! Salut camarades ! Mais je suis étonné de vous trouver ici. Si vous saviez ce que je viens y chercher ? Victor Margueritte ! Ah !

Francis Carco ! Galtier Boissière, tiens ! tiens ! C’est mieux ! Je brûle ! Entrons !

Les journaux de mon pays sont là, aussi. Le Temps ! Oh ! Et je vois le mien, qui est le Petit Parisien, comme chacun sait. Eh bien ! mon journal va dans de jolis endroits ! Voilà le Journal. Voici même l’Écho de Paris. À qui se fier ? Le Petit Marseillais. Tonnerre ! voici la Croix ! Un remous se produit dans mon cerveau. Je perds mon assurance. Mes informateurs de Paris ont dû se moquer de moi. Le libraire finit par me demander ce que je désire.