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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

— Ce n’est pas assez. Voici 500. (7.200 fr.) Vous passerez la journée ensemble. Et vous reprendrez le Mihanovitch demain soir. Soyez sérieuses à Montevideo toutes les deux. Pas de complications !

— Bien sûr ! on ne va pas travailler au cours d’une journée de vacances !

— Par hasard s’il y avait de l’ennui, tu irais trouver Jean le Barman. Mais il n’y en aura pas. Embrasse ton homme.

Elle me demanda s’il avait été amoureux de l’autre sur le bateau. Je répondis que je l’espérais bien.

— Est-elle jolie ?

— Mignonne !

Elle tira l’oreille de Lu-Lu. — Qu’il s’amuse, dit-elle. Il est un homme, c’est pour avoir une vie heureuse. Et puis, si elle est jolie, ce sera meilleur pour les affaires ! Tu seras plus riche, mon mignon.

Ah ! pensais-je, dans notre milieu, plus un homme a de femmes, plus il est pauvre et dans le leur, plus il est riche !

— Sois gentille avec elle surtout !

— Lu-Lu, c’est seulement moi ta femme quand même.

Nous étions à la Boca.

Ah ! la Boca, nous vous décrirons ça ! Le Miha-