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LES COMITADJIS

hil Razvigoroff, un peu son aîné ; à sa gauche, un personnage d’âge, représentant la pondération : Karadjoff. Derrière eux trois, peinte sur le mur, une oriflamme noire, une tête de mort comme pommeau à la hampe, et, sur la banderole, cette devise anodine : « La liberté ou la mort. »

— L’Orim, monsieur, eût aussitôt commencé Ivan Mikaïloff, est née en 1893, entre Okrida et Monastir, à Ressen (Macédoine). Damian Groueff et Péré Tocheff, ces grands Macédoniens, en furent les pères. L’Organisation Révolutionnaire Intérieure Macédonienne avait pour but de délivrer la Macédoine du joug des Turcs. En 1897, les membres de ce comité, appeles comitadjis…

— Pardon, monsieur Ivan Mikaïloff, eussé-je interrompu, si cela ne vous contrarie pas, nous remettrons les souvenirs historiques à plus tard. Le temps présent m’appelle. Je désire voir travailler Mikaïloff et non Groueff et Tocheff. Quel jour, pour parler net, assassinez-vous dans les rues de Sofia ?

— Êtes-vous pressé ?

— Je suis anxieux. J’ai peur de manquer une aussi bonne démonstration. De plus, n’est-il pas utile de s’instruire ? On n’est jamais trop expérimenté.