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LES COMITADJIS

son pantalon. Et comme deux revolvers lui indiquaient le chemin, il courut. Ainsi fit-il, le derriere découvert, son entrée dans la capitale ! Tous les contribuables, hélas ! ne vivent pas en Bulgarie !

La protection de l’Orim n’est pas limitée aux nationaux. Un Français, par exemple, en peut éprouver les bienfaits. Tel fut le cas de ce compatriote, marchand de tabac en Macédoine. Il payait régulièrement ses impôts à la Terreur ; cependant un individu lui rendit visite, exigeant de lui un supplément. Fort de sa conscience, le marchand se plaignit au comité central. « Je vais en informer ma légation », ajouta-t-il. Il n’en eut pas le temps. Le lendemain, l’impudent maître-chanteur se balançait dans le vide. Et comme le firent remarquer ces messieurs, le ministre de France n’aurait pu faire mieux !


Mais tout cela n’est que l’expédition des affaires courantes.

Il y a les cas de raison d’État. Le tribunal suprême entre alors dans le jeu.

Ivan Mikaïloff, le Petit ; Karadjoff, le Juste, et Strahil Razvigoroff, le Très Sage, le composent.

Le premier devoir de cette haute cour est de surveiller la politique étrangère du gouvernement ré-