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LES COMITADJIS

le roi de Bulgarie ou le roi de Serbie. Pour faire assassiner des rois, il faut un peu d’argent. Le club recevait le sien des royaumes qu’il voulait mettre à mal. Avait-il besoin de fonds pour préparer un coup sérieux ? Il envoyait deux émissaires de fantaisie. Ces émissaires, dénoncés par le club, étaient arrêtés. Et les gouvernements intéressés se montraient reconnaissants du renseignement…

Bref, l’ex-président du club des Frères-Rouges revient de Moscou et informe Todor Alexandroff que les Soviets sont prêts à soutenir la cause macédonienne. Le roi des montagnes fait le voyage de Vienne. Mit-il sa main dans celle des bolcheviks ? On l’affirme. Du reste, je ne vous raconte cela que pour vous conduire à son cadavre.

Le voici. À peine Alexandroff est-il de retour d’Autriche qu’on trouve son corps, un matin, dans un sentier du Pirine.

Les Soviets ont perdu la partie.

Est-ce Protogueroff, Macédonien, général de l’armée régulière bulgare, qui dépêcha Alexandroff au fond des cieux ? La chose se laisse dire. En tout cas, Protogueroff prend l’Orim en mains. Pendant quatre ans il en dirige les destinées. Soudain, un matin, quinze balles de revolver l’arrêtent dans les rues de Sofia.

Qui l’a assassiné ? C’est Vantché.