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TERRE D’ÉBÈNE

pacifiquement aux portes de Oualata, c’est beaucoup à lui que nous le devons.

« Dernièrement, le succès de la colonne Laverdure, dans le Gourma, fut un peu son œuvre et là, M. Dupuis savait aussi montrer sous le feu la plus belle énergie et le plus calme sang-froid.

« Des services aussi éclatants ne sauraient rester sans récompense. Ce serait une criante injustice. L’arabe, le songhay, le dialecte tamachek, le bambara, le peuhl lui sont aussi familiers que le français. C’est pourquoi j’ai l’honneur, monsieur le gouverneur général, de vous proposer de l’admettre dans le cadre des affaires indigènes, avec le grade d’adjoint principal de 3e classe…

« Pas plus que moi, vous n’ignorez que cet homme exceptionnel est venu en Afrique comme missionnaire catholique, qu’il s’est dégagé de tous liens professionnels pour se consacrer uniquement au service de la France, au Soudan… »


Je partis de la place Joffre, ce grand bain de sable de Tombouctou ; tout de suite je fus dans le labyrinthe. Je devais prendre les ruelles qui filaient vers le nord. Je n’ignorais pas non plus que, pour se retrouver, il faut commencer par se perdre. Pour la première fois, depuis mon départ, je goûtais le plaisir de marcher. Tombouctou vous accompagne, vous parlant sans cesse du haut de ses petites