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XIV

LE NÈGRE N’EST PAS UN TURC

Adieu, Mopti ! Adieu, Dienné, jolie fille du Soudan ! Dienné où l’on reste étonné à cause des places, des rues, des maisons à un étage et de la mosquée que l’on rebâtira à l’exposition coloniale. Du moins je l’imagine. Que montrerait donc l’Afrique à Vincennes sinon la mosquée de Dienné ? Salut encore, immense simplicité du pays noir ! Adieu ! San !

Si j’ai quitté mon chaland et retrouvé de la nourriture ? Je pense bien ! J’ai fait tout cela à Mopti. Même que je suis assis sur mes conserves pour qu’elles ne s’envolent plus. Et je roule, je roule comme si les lions sans crinière de la région étaient tous à mes trousses. Pourtant je ne rencontre que des perdrix et des pintades. Maintenant que je n’ai plus besoin de rien, la route est pleine de volailles !

Ah ! les belles routes ! On ne peut rien imaginer de mieux. Je ne plaisante pas. Les routes sont magnifiques ; demandez plutôt aux indigènes !