côté, une chauve-souris mise en croix contre le mur. En voilà un qui sait parler aux chauves-souris !
Soudain, le roi lâche un bruit. La musique joue, les soronés font claquer leurs doigts. Je lance au souverain un œil sévère. Il n’en a cure. Il tapote sa robe de velours tout en pensant : « Va-t-il bientôt s’en aller, cet abruti-là ? »
Il convient que je lui dise quelque chose :
— Le dolo est-il bon cette année, sire ?
Il remue dans son fauteuil d’osier, ce qui provoque un nouveau bruit. Aussitôt un coup de balafon !
Suant, les flancs coupés, à bout de souffle, voilà Xavier.
— Regarde dans quelle situation tu me mets, lui dis-je.
Il était déjà le front dans la poussière, battant des avant-bras comme un poulet des ailes.
— Tu as encore rencontré le revenant de papa ? Ah ! tu fais un joli coco ! Tu traînais dans le marché, n’est-ce pas ? Quand te mettras-tu dans la tête qu’il faut regarder l’heure à ta montre ? Tu ne consultes jamais les aiguilles, mais le boîtier, sous prétexte qu’il est plus brillant. Deviens raisonnable, voyons ! tu as déjà un casque, des lunettes…
Le roi tapotait de plus en plus sa robe.