Emmenez-le, attachez-le à ce chêne, dépouillez-le de ses habits, et avec les brides de vos chevaux…
Pitié ! pitié, monseigneur ! Songez, de grâce, à votre noblesse.
Fouettez-le jusqu’à ce que les boucles des courroies se détachent.
Ô ciel ! et tu permets que de telles actions demeurent impunies !
Et toi, villageoise, pourquoi fuyais-tu ? Tu préfères donc un misérable paysan à un homme de ma sorte ?
Est-ce ainsi, monseigneur, que vous faites réparation à mon honneur, que vos gens ont outragé ?
Avoir voulu t’enlever n’est pas un outrage.
Si fait. Mon père est un homme d’honneur ; et si sa naissance n’égale pas la vôtre, il vous est supérieur en vertu.
Ce n’est pas par l’insolence et les injures que l’on apaise la colère. Viens par ici.
Avec qui ?
Avec moi.
Songez-y bien !
Malheureusement pour toi, j’y ai songé. — Je renonce à ta personne ; mais je te réserve pour les goujats de l’armée.
Tant que je vivrai, il n’y a pas de puissance humaine à qui il soit donné de me faire un tel outrage.
Allons, drôlesse, marchons.
Par pitié, monseigneur !
Il n’y a point de pitié.
J’en appelle de votre cruauté à la justice divine.