Page:Lope de Vega - Théâtre traduction Damas-Hinard tome 2.djvu/156

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Laurencia.

C’est un bon peuple.

Frondoso.

Bon et fort.

Le Juge.

Qu’on mette cette femme sur le chevalet, et qu’on lui donne un bon tour de corde.

Laurencia.

La colère lui fait perdre le sens.

Le Juge.

Soyez sûrs, coquins, que je vous fais tous mourir dans les tourments. — Qui a tué le commandeur ?

Pascale.

Fontovéjune, seigneur.

Le Juge, au bourreau.

Serre.

Frondoso.

Efforts inutiles !

Laurencia.

C’est Pascale qui nie.

Frondoso.

Il n’y a rien là d’étonnant. Des enfants ont eu la même force.

Le Juge.

En vérité, je crois que tu les ménages. Serre donc.

Pascale.

Ah ! Dieu du ciel !

Le Juge.

Va donc, infâme ; es-tu sourd ?

Pascale.

C’est Fontovéjune.

Le Juge.

Amenez ce gros courtaud, qui est là, demi-nu.

Laurencia.

C’est sans doute ce pauvre Mengo.

Frondoso.

Je crains qu’il ne fasse des aveux.

Mengo.

Ahie ! ahie !

Le Juge.

Allons ! serre !

Mengo.

Ahie ! ahie !

Le Juge.

As-tu besoin d’aide ?

Mengo.

Ahie ! ahie !