Page:Lope de Vega - Théâtre traduction Damas-Hinard tome 2.djvu/331

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Don Louis.

Que sais-je ? Je l’ai entendu crier comme si on l’écorchait, et j’ai couru vers lui.

Dionis.

Les assaillants se seront réfugiés dans quelque maison.

Don Louis.

N’avez-vous point parlé avec elle, don Juan ?

Don Juan.

Cette dame m’a demandé de la fenêtre où vous étiez allé, et j’ai répondu…

Dionis.

Chut ! Voici du monde.


Entre DON FERNAND.
Don Fernand, à part.

Qu’est-ce que cela signifie ?… à ma porte tant de gens armés !… Peut-être sont-ce des parents de don Pèdre qui m’attendent pour me faire un mauvais parti.

Citron.

Qui va là ?

Don Fernand.

Un homme qui rentre dans sa maison.

Don Louis.

En ce cas, passez.

Don Fernand.

Non pas ! je veux savoir auparavant pourquoi l’on s’arrête ici sous mon balcon.

Don Louis.

Je l’ai reconnu, don Juan.

Don Juan.

Que dites-vous ?

Don Louis.

Il faut nous éloigner.

Don Juan.

Et pourquoi ?

Don Louis.

Parce que ce cavalier est le frère de la dame à qui j’ai parlé.

Don Juan.

Nous lui devons des égards.

Don Louis.

Partons.

Il sort avec Dionis.
Don Juan.

Tout est perdu, mon ami.

Citron.

Que dit donc votre déesse ?