Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/192

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Seine ; arr. de Saint-Denis, comm. de Passy. — La plus grande partie des habitants sont des blanchisseurs, qui emmènent très-souvent leurs enfants à Paris, et prennent un médiocre intérêt à leur éducation.

Haute-Vienne ; arr. de Rochechouart, cant. d’Aradom sur Vagres. — La plupart sont tellement aveugles, qu’ils regardent comme perdu le temps que les enfants passent à l’école.

Ain ; arr. de Bourg, cant. de Montrevel et de Ceyzeriat. — On pourrait encore ajouter aux causes qui s’opposent à la propagation de l’instruction primaire, l’indifférence et l’insouciance de la plupart des parents.

Aisne ; arr. de Laon, cant. de Coucy-le-Château. — Il faut le reconnaître ; les habitants de la campagne ne sentent pas encore les bienfaits d’une bonne instruction.

Basses-Alpes ; arr. de Forcalquier, Digne, Sisteron. — D’ailleurs, beaucoup de pères de famille, n’attachant aucun prix à l’instruction, se refusent à faire les moindres sacrifices, pour en faire donner à leurs enfants, ou à les continuer aussi long-temps qu’il faudrait, pour qu’ils reçussent une instruction un peu complète et profitable.

Basses-Alpes ; arr. de Forcalquier, Digne, Sisteron. — Dans le département des Basses-Alpes, il règne généralement chez les pères de famille beaucoup d’indifférence pour faire fréquenter les écoles par leurs enfants. Cette indifférence tient à ce que, manquant eux-mêmes de toute instruction, ils n’en connaissent par le prix.

Hautes-Alpes ; arr. de Gap. — Une autre cause de cette supériorité se trouve dans les relations habituelles que les habitants du Briançonnais ont avec les garnisons des places fortes de Briançon, Mont-Dauphin et Château-Quigras ; aussi, nous est-il facile de remarquer qu’ils parlent mieux, et qu’ils ont un accent plus pur que les Gapençais.

Dans l’arrondissement de Gap, plusieurs cantons tels que Ribiers, Orpierre, Serres, Lareyne jouissent d’un climat doux. Là, durant deux mois seulement, les travaux de l’agriculture sont suspendus ; hors ce temps, les enfants travaillent ; les plus jeunes sont employés à garder les troupeaux et les autres à la culture. Plongés, pour la plupart, dans une ignorance profonde, les parents n’apprécient pas assez l’instruction pour avoir le désir de faire instruire les enfants à l’école, lors même qu’il ne leur en coûterait aucun argent.

Ardennes ; arr. de Vouziers, cant. de Machault. — Les parents ont beaucoup de tiédeur pour tout ce qui concerne l’instruction de leurs enfants. Ils leur font manquer les classes, même pendant l’hiver, pour le moindre parti qu’ils en peuvent tirer dans leurs travaux.

Aube ; arr. de Nogent-sur-Seine, cant.de Romilly. — Romilly est