Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/206

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Isère ; arr. de Grenoble. — Les essais que quelques membres du comité cantonnal de *** font constamment faire aux instituteurs de l’école communale, nuisent beaucoup aux progrès des élèves.

Loir-et-Cher ; cant. de ***. — Toutes ces communes sont riches et peuplées, et je ne puis attribuer cette absence d’instruction qu’à la négligence du comité de ***, dont jamais les membres ne se sont réunis, et ne se connaissent peut-être même pas.

Haute-Marne ; arr. de Langres. — Il est un point sur lequel je crois devoir insister, puisqu’on est à la veille de renouveler les comités. C’est la nécessité de n’y faire entrer que des hommes parfaitement éclairés et connus par leur zèle pour l’instruction primaire. Beaucoup d’instituteurs se sont plaints à moi de n’avoir jamais vu personne dans leur école. Aussi, est-il arrivé que des jeunes gens qui enseignent depuis sept ou huit ans avec beaucoup de succès, ont été oubliés dans le partage des faveurs que le Ministre accorde chaque année, tandis que ces récompenses ont souvent été données à des hommes médiocres, on ne sait pourquoi.

Gironde ; arr. de Lesparre. — Une autre difficulté bien grave résulte de l’opposition que rencontre l’éducation du paysan chez les riches propriétaires.

Maine-et-Loire ; arr. de Ségré. — Dans certaines communes, les conseils municipaux ont, à tort, ce me semble, fixé le nombre des élèves gratuits. La limite qu’ils ont ainsi établie n’est pas dans l’esprit de la loi du 28 juin.

Haute-Vienne ; arr. de Limoges, cant. de Saint-Léonard. — La crainte qu’ont les grands propriétaires, possesseurs du sol, et habitants des villes, de ne faire, par une éducation avortée, que des mauvais sujets de toute la génération qui s’élève ; la répugnance que manifestent franchement les paysans propriétaires de livrer leurs enfants aux maîtres d’école, s’autorisent des tentatives fâcheuses de quelques-uns de leurs pareils, qui, en cherchant à faire entrer l’instruction dans leurs familles, n’y ont introduit que le vice et le dégoût de leurs travaux.

Ardennes ; arr. de Mézières, cant. de S.............. — Il est une autre cause qui nuit aux progrès de l’instruction ; elle est moins généralement répandue, il est vrai, mais je crois devoir l’indiquer,