Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/229

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Cantal ; arr. d’Aurillac, cant. d’Aurillac, nord, sud. — La configuration du sol et le climat de ce canton opposent des obstacles naturels aux communications entre les villages et les chefs-lieux des communes. À l’exception des plaines d’Anglards et de Saint-Bonnet, qui forment les deux communes de ce nom, le reste du canton n’est guère habité que dans les vallées. Chaque commune se trouve donc située sur une grande longueur, partagée souvent, en deux parties très-inégales, par le chef-lieu. Les chemins sont en hiver obstrués par la neige ou occupés par les ravins.

Cantal ; arr. de Mauriac, cant. de Salers. — La commune de Saint-Projet occupe un vallon entouré des montagnes de Salers. Les communications entre les villages et le chef-lieu sont très-difficiles pendant une partie de l’année, à cause de l’abondance des neiges.

Nièvre ; arr. de Château-Chinon. — Les enfants, dans la plupart des communes, n’assistant aux leçons que pendant quatre mois d’hiver, sont souvent retenus chez eux, soit par des pluies continuelles qui rendent les chemins impraticables, soit par les neiges qui, par fois, couvrent la terre à une hauteur de quatre pieds.

Pyrénées-Orientales ; arr. de Céret, cant. d’Arles. — La Bastide, commune de 411 habitants, sans ressources, loin de toute communication, isolée pendant six mois de l’année dans les neiges du Canigou.

Aude ; arr. de Limoux. — Il ne faut point penser à réunir ces communes entre elles, ni avec d’autres communes voisines, pour fonder une institution, dans une contrée où les loups et les ours ne sont pas entièrement détruits, où des habitants de maisons contiguës passent quelquefois plusieurs jours sans avoir de communication ; ni les élèves forains ne se rendraient au chef-lieu de l’école, ni l’instituteur ne pourrait distribuer la journée entre les divisions de son établissement.

116 Voy. 114, Pyrénées-Orientales.

Ain ; arr. de Bourg, cant. de Coligny et de Saint-Trivier-de-Courtes. — La position des habitations qui sont dispersées dans la campagne et éloignées de l’école, les boues, les eaux, les mauvais temps, la difficulté des communications, dans l’hiver, sont un grand obstacle à la réunion des élèves et, par là même, à leur instruction.

Ain ; arr. de Bourg, cant. de Treffor. — La commune d’Arnants, dont la population est de 450 âmes, est fort pauvre, et ne peut pourtant être réunie à aucune autre, à cause de son isolement et de la grande quantité de neige qui obstrue les chemins en hiver.