Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/231

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on se plaint que la commune privilégiée profite seule des sacrifices de l’autre. L’inconvénient ressort davantage quand la commune adjointe est la plus imposée.

Dordogne ; arr. de Périgueux, cant. de Savignac. — Toute la partie septentrionale et occidentale de ce canton, présente des communications très-faciles ; il n’en est pas de même de la partie méridionale.

Dordogne ; arr. de Périgueux, cant. de Hautefort. — Les routes sont à peine tracées, dans le canton de Hautefort, couvert de forêts et très-dangereux ; villages très-éloignés et très-pauvres : la réunion des communes sera difficile.

Drôme ; arr. de Die, cant. de Châtillon et la Chapelle en Vercors. — Les cantons de Châtillon et de la Chapelle-en-Vercors, sont très-arriérés, sous le rapport de l’instruction. La nature du sol, l’âpreté du climat sont de bien grands obstacles aux progrès de l’instruction populaire ; l’isolement des populations y ajoute encore ; en effet, Lus-la-Croix-Haute est divisé en vingt-deux hameaux, et comme chacun ne peut avoir une école, durant la neige, la plupart des enfants restent chez leurs parents.

Jamais inspecteur n’avait gravi les montagnes des Vercors. La race qui les habite n’a que de très-rares communications avec les autres hommes ; elle a conservé un caractère à part, sans doute celui des anciens Vertacomicores. Bergers ou bûcherons, ces hommes, privés d’instituteurs, sont plus civilisés qu’on ne peut le croire. Ils désirent voir ouvrir des écoles, ils seconderont les vues du gouvernement.

Drôme ; arr. de Montélimart. — Même inconvénient pour le canton de Marsanne que pour tous ceux où les villages sont bâtis sur les hauteurs. La population, peu à peu, abandonne la localité principale et se disperse dans les plaines ; de là, la difficulté d’avoir une école centrale.

Indre-et-Loire. — Quelque rapprochées que soient les communes pour l’administrateur même qui tient ses yeux fixés sur la carte du département, et calcule les distances d’un bourg à l’autre, on peut établir en thèse générale, que toute commune qui s’adjoint à une autre pour l’école, sacrifie l’instruction d’une bonne partie de sa population. Je prendrai pour exemple le village de Saint-Michel, commune de trois cent huit âmes, du canton de Langeais : le point central de la commune paraîtra à une distance à peu près égale de Saint-Patrice, au midi, et de Langeais au nord. Saint-Michel n’a point de ressources par lui-même ; l’adjoindra-t-on à Saint-Patrice ? Cette proposition n’offre rien d’abord que de très-désirable, car les dernières maisons de Saint-Michel forment, sur le coteau de la Loire, comme un des anneaux de la chaîne continuée par les premières maisons de Saint-Patrice. Les deux communes se joignent de si près que leurs limites ont été posées plutôt par caprice que par aucune raison véritable. Et, cependant, si l’école de Saint--