Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/274

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Hautes-Pyrénées ; arr. et cant. d’Argelles. — Plusieurs écoles sont fermées, les enfants ne les fréquentant qu’en hiver. Dans quelques autres, les maîtres donnent, le matin, de très-bonne heure, et le soir, fort tard, des leçons individuelles à une poignée d’élèves, qui se retirent dès qu’ils les ont reçues.

Ain ; arr. de Belley, cant. de l’Huis et de Virieux-le-Grand. — On pourrait améliorer l’instruction en tenant les écoles ouvertes toute l’année aux élèves, qui, au lieu de deux classes qu’ils ont par jour en hiver, n’en auraient qu’une en été, vers le milieu de la journée, où les travaux des champs sont suspendus pendant trois ou quatre heures.

Ain ; arr. de Nantua. — On pourrait établir l’usage de faire au moins deux heures de classe par jour, en été. Ces deux heures pourraient être prises depuis onze jusqu’à trois heures, ou au moins deux heures, espace de temps que les bestiaux passent dans les écuries, et pendant lequel les bergers pourraient, par conséquent, retourner à l’école. Le travail des champs cesse ordinairement aussi pendant plusieurs heures du milieu de la journée. Rien ne pourrait donc plus empêcher que les enfants ne retournassent à l’école au moins une ou deux heures, ce qui serait pour eux d’un très-grand avantage.

Cher ; arr. de Sancerre. — Je proposerais que les instituteurs ne fissent, dans la belle saison, qu’une classe par jour, depuis onze heures jusqu’à deux heures après midi, seul temps où les enfants sont libres, étant revenus des champs.

Haute-Marne ; arr. de Chaumont. — Un règlement qui obligerait les instituteurs à faire deux classes par jour en hiver, et une en été, produirait le meilleur effet, en conciliant tous les intérêts. Celle-ci, je crois, pourrait se faire vers le milieu du jour, parce que les enfants reviennent des champs vers les dix heures du matin, et ne s’en retournent qu’à deux heures. La classe, qui aurait lieu à ce moment de la journée, les tiendrait en haleine sur leur instruction, et loin d’oublier, ils perfectionneraient ce qu’ils auraient appris dans la session de l’hiver.

Haute-Marne ; arr. de Langres, cant. de Varennes et de Bourbonne-les-Bains. — Les enfants sont nécessaires à leurs parents, soit pour garder le bétail, soit pour aller au bois ou à l’herbe, pendant les six mois d’été. Ces enfants partent dès quatre heures du matin, et ne rentrent qu’à neuf heures, pour repartir à deux heures de l’après-midi. J’ai demandé si on les occupait à la maison d’une manière utile, dans l’intervalle de neuf à deux heures ; partout on m’a répondu que non : que les enfants courent dans le village ; que les habitants eux-mêmes se plaignent de ce désœuvrement. Ne pourrait-on pas ouvrir l’école depuis le mois d’avril jusqu’à la fin de septembre, sauf le temps de la fenaison, de la moisson et des vendanges, trois époques où les parents ont besoin