Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/285

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désertes pendant les mois d’été ; 2° les enfants protestants ne cessent d’aller à l’école qu’à l’âge de quatorze ans, et les enfants catholiques n’y paraissent plus dès qu’ils ont fait leur première communion, c’est-à-dire dès qu’ils ont atteint l’âge de douze ou treize ans ; 3° les pasteurs protestants montrent généralement plus de zèle que les curés catholiques pour seconder, encourager et surveiller les instituteurs. Il est cependant quelques curés qui méritent des éloges, pour l’influence salutaire qu’ils exercent sur l’enseignement, et sous ce rapport, je dois citer ici particulièrement ceux de Schiltigheim et de Suffelweyersheim, MM. Dyhlin et Rumpler.

Bas-Rhin ; arr. et cant. de Strasbourg. — À Strasbourg, comme dans le canton d’Oberhausenbergen, que j’ai visité, presque toutes les meilleures écoles appartiennent au culte protestant. Cette supériorité des écoles protestantes sur les écoles catholiques, provient principalement, comme je l’ai déjà dit dans un autre rapport, de ce que les enfants protestants fréquentent l’école jusqu’à l’âge de quatorze ans, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’ils aient été admis à la première communion, tandis que les catholiques cessent d’y aller dès l’âge de 12 ans, qui est celui où ils font ordinairement leur première communion. Peut-être le gouvernement obtiendrait-il de M. l’évêque de Strasbourg, que les enfants ne fissent leur première communion qu’à l’âge de quatorze ans : ce serait un moyen sûr de mettre les écoles catholiques au niveau des écoles protestantes, pour la force de l’enseignement.

Deux-Sèvres ; arr. de Niort, cant. de Saint-Maixent. — Les méthodes simultanée et mutuelle sont généralement adoptées dans ce canton. La première compte 15 écoles, et la seconde sept. Les six autres suivent la méthode individuelle. En résumé, les quinze communes de ce canton présentent un effectif de vingt-huit écoles, presque toutes protestantes. Cette situation brillante est due à l’influence des idées de progrès généralement adoptées par les chrétiens du culte réformé, et chaleureusement encouragées par leurs ministres.


Ain ; arr. de Bourg, cant. de Culigny et de Saint-Trivier-de-Courtes. — Les instituteurs manquent, en général, de l’instruction nécessaire pour réussir dans leurs fonctions.

Aisne ; arr. de Laon, cant. d’Anizy-le-Château. — L’état de l’instruction, dans ce canton, est très-pauvre ; si nous en exceptons quelques instituteurs, que nous avons assez favorablement notés, tous les autres sont peu capables.

Aisne ; arr. de Saint-Quentin, cant. de Bohain. — L’enseignement primaire est généralement faible dans le canton de Bohain. Mauvaises méthodes, ou plutôt absence de méthode, mauvaise prononciation, livres mal choisis.