Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/336

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jour par des chemins et des temps affreux, pour aller prendre des leçons de M. le curé de Bergueneuse.

Ce n’est pas la capacité qui manque aux instituteurs de ce canton, c’est une bonne méthode d’enseignement, que je me suis efforcé de leur faire connaître.

Basses-Pyrénées ; arr. de Bayonne, cant. de La Bastide-Clairence. — Isturits. L’instituteur Darhan a en outre une conduite édifiante ; consacrant la matinée à l’instruction des jeunes filles, et l’après-midi à celle des garçons.

Basses-Pyrénées ; arr. de Pau, cant. de Garlin. — Garlin, par une exception particulière, possède une école-modèle parfaitement tenue, dont le directeur, M. Junqua, s’est fait un nom dans le pays par son zèle pour la propagation de l’instruction élémentaire et par les livres utiles qu’il a publiés, et continue à justifier les encouragements qu’il a reçus des autorités locales et de l’autorité supérieure. Son Moniteur général de lecture et son Agenda sont devenus en quelque sorte classiques dans le canton, et ont contribué à déraciner, au moins en partie, les traditions de la routine. Son école, pour laquelle la ville a voté 5,000 fr., a déjà fait du bien, et commence à devenir le rendez-vous des instituteurs des environs, qui viennent y tenir des conférences, et s’y former, sous un maître exercé, à la pratique des bonnes méthodes. Ce canton compte encore quelques instituteurs assez distingués, sortis de l’école-modèle ou de l’école normale, et pratiquant les procédés de l’enseignement ou de la méthode simultanée.

Bouches-du-Rhône ; arr. d’Aix, cant. de Martigues, d’Istres, de Berri et de Lambesc. — Effets de la loi sur les instituteurs. La plupart se sont réveillés de leur apathie, au bruit de la concurrence ; ils ont cherché à sortir des vieilles ornières de la routine et se sont informés des méthodes nouvelles et des livres élémentaires ; presque tous ont voulu adopter la méthode simultanée, dont ils ne connaissent malheureusement que le nom.

Haute-Marne ; arr. de Chaumont. — Plusieurs instituteurs zélés et intelligents, m’ont paru vouloir étendre leurs connaissances, et même en acquérir de nouvelles ; mais ils manquent pour cela de bons livres et de moyens pour se les procurer. Si l’on parvient à établir dans le canton un lieu de réunion pour les maîtres, et qu’on y forme une petite bibliothèque, je ne doute pas que les instituteurs, profitant de leur mutuelle expérience et des ouvrages qui se trouveront à leur disposition, ne perfectionnent leur méthode d’enseignement, ne rivalisent de zèle, et n’arrivent à des résultats plus satisfaisants.