Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/358

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Charente-Inférieure ; arr. de Saintes. — Quant à la promesse faite par les instituteurs d’employer la méthode simultanée, on ne doit pas y attacher le moindre prix, car j’ai remarqué, que, pour peu qu’on le désirât, ils promettraient tout aussi facilement d’adopter la méthode mutuelle ; rien ne coûte à qui ne peut ou ne veut rien tenir.

Corrèze ; arr. d’Ussel, cant. de Bart et de Neuvie. — Malgré l’évidence des inconvénients sans nombre, inhérents au mode d’enseignement individuel, malgré les efforts constants de l’Université, pour faire cesser ce mode funeste, la plus grande partie des instituteurs est encore volontairement ou contre son gré sous le joug de l’ancienne routine.

Côte-d’Or, arr. et cant. de Beaune. — Dans beaucoup de localités, la méthode individuelle règne encore : aussi y a-t-il des enfants de quinze ans qui ne savent pas lire. Les livres ne sont pas uniformes ; chaque enfant apporte le sien. Les parents sont exigeants, et les instituteurs trop faibles. La méthode individuelle est l’enseignement au maillot. J’ai vu une commune où plusieurs enfants, s’il faut en croire les on dit, ne savaient pas signer leur nom au sortir de l’école.

Dordogne, arr. de Bergerac, cant. d’Issigeac. — La méthode d’enseignement suivie dans ce canton comme dans tous les autres cantons de l’arrondissement de Bergerac, est presque partout la méthode individuelle, vieille routine qui détruit l’émulation parmi les enfants et rend les progrès impossibles ; quelques écoles d’après le mode simultané existent de loin en loin, comme preuve d’une tendance vers le mieux.

Basses-Pyrénées ; arr. d’Oloron, cant. d’Arudy. — La méthode individuelle est presque partout mise en usage, et il serait bien difficile d’en employer d’autre ; car, outre que les enfants ne sont point pourvus de livres uniformes et en nombre suffisant, ils ne se rendent jamais à l’école aux mêmes heures, et ils n’y passent souvent que quelques minutes. Cependant, quelques jeunes instituteurs, sortis de l’école de Pau, sont parvenus à vaincre ces difficultés, et les résultats commencent à se faire sentir.

Bas-Rhin, arr. de Strasbourg. — Je ferai observer qu’à une lieue et demie de Strasbourg, au milieu de l’Alsace, où l’instruction primaire est généralement dans un état si florissant, il existe une petite école, l’école catholique de Nolfisheim, dont l’instituteur fait encore usage de la méthode individuelle.

Loir-et-Cher, arr. de Blois. — La lecture est partout enseignée individuellement, et par le mode d’épellation alphabétique.

Basses-Alpes, arr. de Digne, cant. de Seyne. — L’enseigne-