Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/364

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Gironde ; arr. de Bordeaux, cant. d’Audenge, de la Teste et de Belin. — Presque partout l’on suit la méthode individuelle, soit par la routine des instituteurs, soit par la difficulté d’obtenir des livres uniformes, soit par celle de réunir les enfants aux mêmes heures. La distance des habitations et les travaux auxquels ils sont employés les font arriver et partir successivement. D’ailleurs, sur ce point, comme sur tout, les parents font la loi à l’instituteur, parce que, n’attachant pas une grande importance à l’instruction de leurs enfants, ils se montrent toujours prêts à les retirer de l’école.

Gironde ; arr. de Bordeaux, cant. de Castelnau. — Ils y vont un mois ou deux, la quittent, puis y retournent. De là, le nombre des élèves y varie continuellement.

Hérault ; arr. de Saint-Pons, cant. d’Olargues. — Un grand nombre d’enfants, pendant les travaux pressants, ne vont qu’à demi à l’école, c’est-à-dire qu’ils assistent à la classe du matin, et ne vont pas à celle du soir, ou vice versa. D’autres font un acte d’apparition à l’école pour lire à la hâte une leçon, faire une page d’écriture, une opération d’arithmétique, et s’en retournent aussitôt après ; le tout, au détriment des pauvres instituteurs qui sont forcés de se prêter à ce manége, sous peine de perdre leurs élèves. Aussi suivent-ils presque tous, et malgré eux, la méthode individuelle, parce qu’ils ne peuvent classer leur élèves, attendu que ceux-ci entrent et sortent individuellement de la classe à toutes les heures du jour.

Lot ; arr. et cant. de Figeac. — Le pays est exclusivement agricole. C’est être instruit que de savoir lire les vêpres et la messe, déchiffrer un vieux manuscrit et faire une division. La méthode individuelle est celle qui est la plus généralement suivie. À mes observations, sur ce point si important, les instituteurs ont répondu qu’il leur était impossible d’employer la simultanée, attendu que les enfants, venant de bourgs et de villages plus ou moins éloignés, arrivent à des heures différentes.

Seine-et-Oise ; arr. d’Étampes, cant. de Méréville. — Il existe un autre vice, pendant l’hiver même, c’est-à-dire, dans le temps où les écoles sont le plus peuplées ; elles comptent aujourd’hui tant d’élèves, demain un quart de moins, ou, ce qui ne contribue pas peu à cette espèce de dégoût que l’on remarque dans l’instituteur, lorsqu’il vous fait cette observation, en forme de plainte, ou, dis-je, les enfants arrivent de quart d’heure en quart d’heure, de sorte qu’il n’est au complet qu’à l’heure où la classe finit.

Aisne ; arr. de Soissons, cant. de Braisne. — La plupart des maîtres sont sous le joug de la routine ; et, par conséquent, les enfants