Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/417

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Vosges ; arr. de Neufchâteau, cant. de Châtenois. — Généralement, il n’y a point d’école en été. Le moyen de remédier à ce mal serait, je crois, d’engager les curés à ne faire faire la première communion qu’à ceux qui auraient fréquenté l’école continuellement.

Voyez page 30.

Voyez Note 168, Haute-Marne.

Drôme ; arr. de Die, cant. de Crest (sud). — Deux instituteurs ayant reçu des livres n’ont pu s’en servir, parce que leurs curés ne les ont pas trouvés orthodoxes.

Voyez 414, Somme.

Côtes-du-Nord ; arr. de Dinan. — Dans les communes où l’école est dirigée par un laïque, il arrive souvent que les curés abusent de leur influence en détournant les familles d’y envoyer leurs enfants. Tous les prétextes servent alors de raisons ; et l’un de ceux qu’ils font valoir le plus souvent, c’est que les jeunes gens, plus instruits que leurs pères, ne voudront plus leur rendre aucun service et deviendront de dédaigneux fainéants.

Drôme ; arr. de Montélimart, cant. de Pierre-Latte. — Un curé cependant, celui de Glausayes, m’a dit qu’il aimait mieux que les enfants ne sussent pas lire, aussi demande-t-il un maître plus dévot qu’instruit.

Loire-Inférieure ; arr. d’Ancenis, cant. de Varades, comm. de la C....... — Le curé ne veut pas entendre parler d’instruction primaire, à quelque prix et à quelque condition que ce soit.

Haute-Loire ; arr. de Brioude. — Une cause domine toutes les autres : c’est l’opposition inerte ou active du clergé, qui d’ailleurs paraît craindre que l’instruction primaire ne prenne quelque essor. Où les instituteurs ne sont pas les hommes du curé, leurs écoles se dépeuplent, et ils sont obligés de porter de commune en commune leur industrie entourée alors de méfiance, et leur misère. Pour le curé, le besoin de l’instruction se borne à la prière et au catéchisme, et si l’on veut, à un peu de lecture. Aussi lui convient-il mieux d’avoir, au lieu d’instituteur, une de ces filles, dites de St.-Dominique ou d’un autre nom, qu’on trouve dans toutes les paroisses, et le plus souvent dans plusieurs hameaux de la même paroisse. Elles reçoivent des secours du curé, n’exigent qu’une rétribution de 25 à 50 centimes, payée parfois en denrées et que les parents semblent avoir le droit de refuser.

Haute-Loire ; arr. et cant. de Le Puy. — Le peu de sympathie que trouve chez beaucoup de curés l’instruction populaire, l’aversion anti-