Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/67

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donc permis de citer ici leurs noms sans faire offense à leur modestie. Nous ne présumons pas assez du succès de ce livre pour croire que nous puissions contribuer beaucoup à faire mieux connaître bien des dévoûments, qui peut-être veulent rester ignorés ; mais nous ne pouvons nous refuser à leur rendre ce témoignage ; qu’ils l’acceptent seulement comme un remercîment qui leur est dû, pour le plaisir que nous avons éprouvé à la lecture, en les voyant, devancer ainsi et peut-être hâter, par de si bons exemples, les heureuses dispositions où la loi nouvelle a trouvé les chambres législatives.

Ce serait ici la place de tous les ecclésiastiques signalés dans les documents que je compare, s’il ne m’avait pas semblé plus à propos de réserver les services qu’ils ont pu rendre à l’instruction primaire pour le chapitre particulièrement consacré au clergé. C’est là qu’on pourra mieux apprécier cette hostilité prétendue des prêtres contre l’instruction, leur obscurantisme, comme on l’appelle.

Nous avons, par le même motif, renvoyé au chapitre des instituteurs les éloges que plusieurs d’entre eux ont mérités par un désintéressement d’autant plus louable, que leur position misérable les dispenserait presque de pratiquer cette vertu. D’ailleurs, les ecclésiastiques, comme les instituteurs, sont les protecteurs-nés de l’enfance ; et, sans vouloir rien diminuer de la reconnaissance qui leur est due pour si bien accomplir leur ministère, nous n’avons prétendu louer ici que le dévoûment inespéré des personnes que leur position rendait étrangères aux études de la jeunesse. Ainsi, quoiqu’il en coûte à nos affections particulières, nous saurons réprimer nos regrets, et laisser dans un oubli qui n’est pas de l’ingratitude, le nom d’un homme depuis long-temps