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CHAPITRE IV.

DES FRÈRES.

Il est juste d’assigner aux Frères de la Doctrine chrétienne une place à part : la supériorité de leurs écoles, reconnue par le suffrage presque unanime des inspecteurs, leur moralité, la discipline secrète qui les régit, leurs statuts particuliers, tout enfin, jusqu’à la singularité de leur costume, les distingue des instituteurs ordinaires.

Nous ne connaissons pas assez bien la constitution intime de cette congrégation, la main suprême qui les gouverne, leurs engagements avec le pouvoir ecclésiastique et peut-être pontifical, pour donner, à cet égard, les éclaircissements que réclamerait naturellement la curiosité de nos lecteurs, et nous croyons que le secret est assez bien gardé pour que l’on en ait été, jusqu’à présent, réduit à des conjectures. Nous n’en accueillerons aucune, parce qu’elles nous ont paru dénuées de preuves, et, prenant l’administration des frères, telle qu’elle se montre dans ses résultats, nous ne pourrons que rendre justice à l’habileté du chef, à la docilité des serviteurs.

On ne sait pas assez tout ce qu’il y a de sens et souvent d’adresse et de courage sous cette enveloppe simple et rude. Les temps n’ont pas toujours été favorables