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cle, au moins[1]. E pour y n’est caractéristique du xiie siècle et du commencement du xiiie, que lorsqu’il se rencontre fréquemment. De même au pour aw. En revanche, w[2] pour v rappelle l’orthographe du Livre Noir de Carmarthen ; pour w indiquerait un manuscrit de la fin du xiie siècle ou de la première moitié du xiiie siècle ; ce signe se montre dans le fac-similé du Book of Llandav (éd. Rhys-Evans), manuscrit du xiie siècle : c’est un u avec un trait prolongeant à gauche la première moitié supérieure de cette lettre : il est frappant et très net au mot gỽr du fac-similé de la page 121, à la deuxième colonne. Ce caractère, dès le début du xiiie siècle, dans plusieurs manuscrits, a été systématiquement employé pour u (ou français), voyelle ou consonne[3].

T pour d spirant est régulièrement employé dans le Livre Noir, dont le manuscrit est de la fin du xiie ou du commencement même du xiiie siècle. On le trouve sporadiquement dans le Black Book of Chirk, écrit vers 1200. Il est employé régulièrement

  1. J. Loth, L’élégie du Black Book of Chirk (Revue celt., 1911, p. 203).
  2. W pour u voyelle apparaît déjà dans la seconde moitié du xiie siècle. On ne le trouve pas dans les privilèges de l’Église de Llandav ; mais il apparaît dans le texte latin le plus ancien des Lois et le Black Book of Chirk.
  3. Dans la partie la plus ancienne de Peniarth 16 (Hengwrt 54), qui est au début du xiiie siècle et dont la calligraphie est identique à celle du manuscrit de Dingestow Court contenant le Brut Gruff Arthur, on trouve aỽ surtout dans les diphtongues ; ỽ est aussi employé encore pour v (Report on welsh mss, n° 11, I, p. 377 ; The Bruts, p. 13, de même dans le mss. Peniarth 17.