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J. LOTH

‑uidhe, ‑idhe donnant ī final, et pour ughadh, ‑bhadh, ‑mhadh donnant ‑ū. Dans cette catégorie où la contraction est assez récente, dans les dissyllabes, l’accent est sur la dernière, à moins que la voyelle de la première syllabe ne soit elle-même longue par contraction : ə gōnī[1], (i gcomhnuidhe), habituellement. L’oreille est également impuissante à distinguer nettement où est l’accent principal, lorsque la voyelle de la première syllabe est allongée par un groupement de consonnes : stawmpwī (stampaidhe), timbres-poste ; šīmplī (simplidhe), simple, niais. Dans les trisyllabes de cette catégorie, l’accent est sur la première syllabe quand la voyelle de cette syllabe est longue : díanī̀ (déidheanaighe : le déidheanaighe, dernièrement, récemment. Cette catégorie, mise à part, on peut poser comme règle, que l’accent est sur la voyelle contractée.

a) Terminaisons en ‑aigheacht, ‑uigheacht, ‑igheacht, ‑aidheacht, ‑uidheacht, ‑idheacht, contractées en ‑īĉt : ẹrī́ĉt (aeraidheacht), promenade d’agrément, divertissement en plein air ; — ànəƀī́ĉt (ainmhidheacht), bestial, brutal ; — c̬ạnī́ĉt (ceannuigheacht), action d’acheter ; — cǫšīĉt (coisidheacht), voyage à pied, aptitude à bien marcher ; — qīnī́ĉt (cuimhnigheacht), se rappeler ; — fǫsī́ĉt (fosuigheacht), terre à pâture ; — īqī́ĉt (iocaidheacht), tenir une ferme ; — marqīĉt (marcaidheacht), aller à cheval ; — šc̬ìalī́ĉt (scéalaidheacht), conte, récit, action de raconter.

b) Contraction de ‑mhn‑, ‑m‑, intervocaliques : bihū́noeĉ (bitheamhnach), voleur, malfaiteur ; brehū́nes (breitheamhnas), jument, décision du juge ; — calū́noeĉ (cailleamhnach), qui perd ; — fǫlū́noeĉ (follamhnach), qui soutient ; — šc̬ęnū́noeĉ (sceinneamhnach), qui s’agite, étourdi ; — ẹrū́noeĉ (oireamhnach), opportun, convenable ; — c̬ąnū́loeĉt (ceanamhlacht), affection ; — cesū́loeĉt (cosamhlacht), ressemblance ; — fọ̄rtū́loeĉt (fortamh-

  1. Il semble que ū final se comporte autrement dans ce cas, à en juger par qīnū́ (cuimhniughadh), rappeler.