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des autres ne sont pas faites pour toi, laisse-les ; laisse ces habits noirs qui sont laids, et ce chapeau qui est drôle. Viens vite à Stamboul avec nous, et envoie promener tout ce monde.

Plusieurs de mes visites d’adieu furent manquées, par suite de ce discours d’Achmet.


IV

Stamboul, 20 mars 1877.

Une dernière promenade avec Samuel. Nos instants sont comptés. Le temps inexorable emporte ces dernières heures, après lesquelles nous nous séparerons pour jamais ! — des heures d’hiver, grises et froides, avec des rafales de mars.

Il était convenu qu’il allait s’embarquer pour son pays avant mon départ pour l’Angleterre. Il m’avait demandé, comme dernière faveur, de le promener avec moi en voiture ouverte jusqu’au coup de sifflet du paquebot.

Cet Achmet qui avait pris sa place, et devait dans l’avenir me suivre en Angleterre, augmentait sa