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XV

Nous traversons la petite place de la mosquée pour nous embarquer de nouveau. Un caïque nous emporte à Azar-kapou, d’où nous devons rejoindre Galata, et puis Tophané, Foundoucli, et le Deerhound.

Aziyadé a voulu venir me conduire ; elle a juré d’être sage ; elle est à cette dernière heure d’un calme inattendu.

Nous traversons tout le tumulte de Galata ; on ne nous avait jamais vus circuler ensemble dans ces quartiers européens. Leur « madame » est sur sa porte à nous voir passer ; la présence de cette jeune femme voilée lui donne le mot de l’énigme qu’elle avait depuis longtemps cherché.

Nous passons Top-hané, pour nous enfoncer dans les quartiers solitaires de Sali-Bazar, dans les larges avenues qui longent les grands harems.

Enfin, voici Foundoucli, où nous devons nous dire adieu.

Une voiture est là qui stationne, commandée par Achmet, pour ramener Aziyadé dans sa demeure.