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gagner quelque argent, sur un navire qui s’en allait à Salonique. Les trois bateaux qui pouvaient me le ramener sont revenus sans lui, le dernier ce soir, et personne à bord n’en avait entendu parler…

Le croissant s’abaisse lentement derrière Stamboul, derrière les dômes de la Suleïmanieh. Dans cette grande ville, je suis étranger et inconnu. Mon pauvre Samuel était le seul qui y sût mon nom et mon existence, et sincèrement je commençais à l’aimer.

M’a-t-il abandonné, lui aussi, ou bien lui est-il arrivé malheur ?


VIII

Les amis sont comme les chiens : cela finit mal toujours, et le mieux est de n’en pas avoir.


IX

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

L’ami Saketo, qui fait le va-et-vient de Salonique à Constantinople sur les paquebots turcs, nous rend