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XLIII


Dans notre logis, l’eau pour boire, pour préparer le thé et faire les petites ablutions courantes, se tient dans des cuves de porcelaine blanche — ornées de peintures représentant des poissons bleus qu’un courant rapide entraine au milieu d’algues affolées. Et ces cuves résident, pour plus de fraîcheur, en plein vent, sur le toit de madame Prune, à un point qu’il est facile d’atteindre, en allongeant le bras, du haut de notre balcon saillant. — Une vraie aubaine pour les chats altérés du voisinage ; pendant les belles nuits d’été, ce coin de toit, où sont nos cuves peinturlurées, devient pour eux un lieu de rendez-vous char-