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XI


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Paimpol, — le dernier jour de février, — veille du départ des pêcheurs pour l’Islande.

Gaud se tenait debout contre la porte de sa chambre, immobile et devenue très pâle.

C’est que Yann était en bas, à causer avec son père. Elle l’avait vu venir, et elle entendait vaguement résonner sa voix.

Ils ne s’étaient pas rencontrés de tout l’hiver, comme si une fatalité les eût toujours éloignés l’un de l’autre.

Après sa course à Pors-Even, elle avait fondé quelque espérance sur le pardon des Islandais, où l’on a beaucoup d’occasions de se voir et de causer, sur la place, le soir, dans les groupes. Mais, dès le