l’Ascension de Jhesus-Christ, et autres, qu’ilz ont mises en joyes, au nom et pour l’onneur desquelles plusieurs bons catholiques ont fait plusieurs belles et devotes oraisons à l’oneur et à la louange d’icelle benoicte Vierge Marie, moy aussi, pensant et considérant le fait de mariage, où je ne fus oncques, pour ce qu’il a pleu à Dieu me mettre EN AUTRE SERVAGE, hors de franchise QUE JE NE PUIS PLUS RECOUVRER, ay advisé que en mariage a quinze seremonies… etc.
La phrase soulignée, cela est clair, ne souffre qu’une interprétation : l’auteur était cloîtré.
2° il était picard.
Le Duchat avait déjà remarqué, dès le XVIIIe siècle, que les mots et les tournures du dialecte picard se lisaient à chaque page, dans le texte du livre. Et tout le monde est d’accord pour le reconnaître.
D’ailleurs, l’auteur ne nous parle guère que de sa province ou des pays voisins. Il cite une bataille, elle est « de Flandres » (p. 34) ; une robe, elle est « de Malignes » (p. 10) ; un archidiacre, il est « de Therouenne » (p. 4) ; un proverbe, il est du Nord :
Si en sera Martin de Cambray
Car il en sera saint sur le baudroy. (p. 98.)
3° IL VIVAIT À LA FIN DU XIVe SIÈCLE.
Cette troisième proposition demande plus de détails, car elle n’a jamais été soutenue, et pour-