Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/110

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vilège exclusif pour les œuvres inédites de Du Bellay et une confirmation de privilège pour quelques-uns de ses ouvrages déjà imprimés. En sollicitant et en obtenant un privilège distinct pour le titre d’Œuvres, Langelier jouait à son confrère un fort mauvais tour, mais réussit. Pendant plus de six ans, Fédéric Morel dut se résigner à publier les œuvres de son auteur par fascicules séparés sans avoir le droit de les réunir sous un titre commun. En vendant deux privilèges la caisse royale avait fait payer les deux plaideurs et pour rester en règle avec le droit strict, à l’un, elle avait vendu le mot, à l’autre la chose.

L’édition de Langelier n’est donc pas aussi complète que le fut, huit ans plus tard, celle de Fédéric Morel[1], seul propriétaire des Regrets et des Jeux rustiques ; mais elle est, de très loin, la première.

Nous n’en donnerons ici qu’une description sommaire. Elle se divise en quatre parties : 1° La Deffence et Illustration de la Langue française, 34 ff. c. et 2 ff. n. c. pour le privilège avec la grande marque des « Anges liés ». 2° L’Olive augmentée depuis les précédentes éditions. La Musagnoemachie et autres œuvres poétiques. Titre spécial

  1. Ces secondes Œuvres, dont Fédéric Morel fut l’éditeur, sont du petit format, comme toutes les éditions suivantes. Il n’existe qu’une édition in-4o sous le titre d’Œuvres, c’est la première, celle de Langelier. On la connaît sous deux dates : 1561 et 1562.