Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/149

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conservé le discours qu’il y prononça, mais nous avons perdu celui de Philline, bien que, selon toute vraisemblance, Philline dut se convertir aussi.

DECLARA-TION DE BAPTISTE BVGNET, NAGVERES COR-delier au conuent de Paris, par laquelle il deduit les raisons qui l’ont meu a quitter la Religion Romaine pour embrasser la Vérité de l’Euan-gile. Faicte à Ablon, en l’Assemblée des fideles de l’Église de Paris le dimanche 22 de Feurier, 1604. A GENEVE. 1604.

Cette déclaration serait beaucoup plus intéressante si elle répondait mieux aux promesses du titre. Mais de tout ce que Bugnet avait appris au couvent, les premières règles qu’il oublia furent celles de la confession.

Aussitôt qu’il arrive au fait, il s’en évade. Il dit à peine comment, « jeune escholier à Lion », il prit l’habit de cordelier contre la volonté de son père. Puis il s’excuse de glisser : « Je passe les choses qui m’ont grandement depleu en cest ordre » (c’est-à-dire l’absence de Philline), « je veux seulement toucher la doctrine. » Et le reste de la déclaration est à peu près négatif. Peut-être Bugnet estimait-il que son Antiperistase récemment sortie des presses avait assez dit le fond de sa pensée.

D’Ablon, il partit pour Genève où il fit imprimer sa Déclaration. Puis ce sectateur de Vénus devint ministre à Compiègne, de 1609 à 1632. Il avait