Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/79

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donyme de Pierre Corneille je savais que je serais interrompu — et je l’avais dit. — Je savais que ma voix serait couverte pendant quelques mois par « toutes les ignorances mêlées ».

Elles se sont présentées en foule, plus bêtes que nature et passant toutes les prévisions raisonnables. On a fait de ce débat un jeu. Et jamais je ne fus si content de ne pas jouer. Posant mes cartes sur la table, j’avais déclaré la partie gagnée.

Toute magistrature accepte une jurisprudence et la transmet.

La tradition juridique n’est pas signée. Elle ne porte qu’une date, la dernière de toutes. Historiquement c’est la date la plus fausse. Tel arrêt de 1919, si l’on en cherchait l’origine exacte et l’excuse, continue jusqu’à nous, depuis Justinien, une opinion de Théodora.

Mais la critique n’est pas une magistrature. Elle est faite de plusieurs sciences et de plusieurs arts. Elle suppose des aptitudes si vastes et si diverses, que les candidatures sont rares, chez ceux qui savent lire et écrire. Lorsqu’un historien trouve le temps d’écrire et même de se faire imprimer, il ne travaille pas. C’est une journée perdue.


b) Les moliéristes

Le moliériste, on ne sait pourquoi, se croit un homme de qualité. Il lit la scène tragique où se