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CHRYSIS À ANDRÉ WALTHER



Puisqu’au seul or du crépuscule
Prend essor la gloire à grands rais,
Puisque d’eau trouble en lourds marais
Tristement la fin se recule,

Puis qu’aux poings clos du ridicule
Vont bronchant les beaux et les vrais,
Ô déclin morose, apparais,
Couleur d’ache et de renoncule !

Fais éternels les premiers cris
Que les autrui n’ont pas compris,
Car la foule est mauvaise amie ;

Et sans autre souci des gens,
Garde-nous des yeux indulgents
Pour notre jeunesse endormie.

Pour notre jeunesse endor8 février 1891.